Communiqué de presse de act now! | mercredi 24 juillet 2024
 Route de Colovrex à côté de l'aéroport de Genève - ©️ act now!
Mobilisation internationale contre les énergies fossiles: actions en Suisse, aux États-Unis, en Angleterre et dans 4 autres pays.
Ce mercredi 24 juillet, à 10 heures, 6 personnes rattachées au mouvement act now! se mobilisent sur la route de Colovrex et l’intersection du chemin des Clys, de l’autre côté du grillage du tarmac de l’aéroport de Genève. Cette action s’inscrit dans une mobilisation nationale et internationale de différentes organisations climatiques, demandant à leurs gouvernements de signer un traité de non-prolifération des énergies fossiles lancé par certains Etats du Pacifique.
Parmi les activistes, quatre d’entre elles bloquent la circulation avec des bannières sur lesquelles sont inscrits les messages “act now!” et “le pétrole tue”. Symboliquement, ils et elles ont également lancé des avions en papier contenant leurs souhaits pour un présent et un avenir vivable, libéré des énergies et des infrastructures fossiles. La police est arrivée 5 minutes après le début de l’action.
Au même moment, une action similaire a lieu à l’aéroport de Zürich. 3 personnes de la campagne Drop Fossil Subsidies bloquent les zones de départs et d’arrivées de l’aéroport. Ailleurs dans le monde, Just Stop Oil en Angleterre, Last Generation au Canada ou encore Extinction Rébellion aux Pays-Bas se mobilisent également pour demander à leur pays de soutenir et signer le traité.
Riwal Leemann, 20, étudiant: “Je viens ici bloquer la route, car je suis dans une situation de colère et de peur face à l'inaction de notre gouvernement. Il nous condamne à un avenir où mes proches et moi risquons nos vies à travers les catastrophes climatiques à répétition. Avec cette action, je souhaite montrer par mon sacrifice qu'il est possible de se révolter face aux situations dangereuses où nos responsables politiques nous mènent, et que nous pouvons penser un monde différent et plus respectueux des limites planétaires et de chacun.e. J'ai chuchoté à mon avion en papier, que je souhaiterai qu'à l'avenir, tout le monde puisse habiter dans un monde aux conditions humainement vivables. Cela ne se fera pas sans l'arrêt du trafic aérien, et c'est pourquoi je souhaite aussi du courage et de la résilience à toutes celles et ceux travaillant dans ce secteur qui devra nécessairement changer.”
Natalie, 62 ans, éducatrice de la petite enfance “Mes émotions sont: la colère de constater l’inertie des autorités face aux dangers la tristesse de constater que la vie sur terre devient impossible car les dictats de l’économie priment sur le bien-être général. Avec cette action, je souhaite montrer que des gens, comme vous et moi gardent espoir que les autorités politiques soient incitées à prendre des mesures pour que le trafic automobile n’accroisse pas l’impact qu’il a déjà sur les écosystèmes. Pour le présent et le futur, je souhaite que la population d’insectes (abeilles, papillons, bourdons, etc) soient plus respectés et en nombre croissant.”
Un nouveau traité international, lancé par 13 États-nations du Pacifique
Le traité de non-prolifération des combustibles fossiles a été lancé en 2015 et par la coalition de 13 pays - Vanuatu Vanuatu, Tuvalu, Tonga, Fidji, les îles Salomon, Niue, Antigua-et-Barbuda, Timor-Leste, Palau, Colombie, Samoa, Nauru et les Îles Marshall. Il est soutenu par un réseau mondial de plus en plus vaste composé d'États, d'organisations de la société civile, d'universitaires, de scientifiques, de jeunes activistes, de professionnel·le·s de la santé, d'institutions religieuses, de peuples autochtones et de centaines de milliers de citoyen·ne·s du monde. Les villes de Delémont, Lausanne et Genève ont d’ailleurs déjà signé, c’est pourquoi les mouvements de résistance civile climatique act now! et Drop Fossil Subsidies demandent à la Confédération de faire de même.
Selon ses soutiens, un tel traité est important car, malgré les accords de Paris, de nombreux États continuent d'autoriser de nouveaux projets charbonniers, pétroliers et gaziers. L’utilisation des réserves actuelles de combustibles fossiles dans le monde engendrerait sept fois plus d'émissions que le taux requis pour l’objectif en dessous de 1,5 °C.
La population suisse a le pouvoir d’agir et peut soutenir le traité de manière individuelle
L’union internationale a pour but de rassembler les citoyen·ne·s du monde entier et les inviter à agir pour un monde sans énergies et infrastructures fossiles. En Suisse, ils et elles peuvent rejoindre ce samedi 27 juillet, de 14 heures à 16 heures, la manifestation autorisée et pacifique, à l’aérogare principale T1 à l’aéroport de Genève, pour soutenir le traité international et sensibiliser les voyageur·euse·s à l’urgence climatique et l’impact environnemental de l’avion et des combustibles et infrastructures fossiles. La population est également invitée à approuver le traité international de non-prolifération des combustibles fossiles à titre individuel, car leur signature compte. Une levée de fonds internationale a été lancée par le Climate Emergency Fund. Le recrutement, les formations et le renforcement des capacités du mouvement act now! sont soutenus par le Climate Emergency Fund qui soutient stratégiquement des mouvements ultra-ambitieux exigeant des solutions à la crise climatique à une vitesse urgente.
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